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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 10.djvu/411

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SCÈNE XII.

SCÈNE XII.
[Le camp près de Sardes. Devant la tente de Brutus.]
Tambour. Entrent Brutus, Lucilius, Lucius et des soldats ; Titinius et Pindarus les rencontrent.
brutus.

Halte-là.

lucilius.

Le mot d’ordre ! holà ! halte !

brutus.

— Eh bien, Lucilius, Cassius est-il proche ?

lucilius.

— Il est tout près d’ici ; et Pindarus est venu — pour vous saluer de la part de son maître.

Pindarus remet une lettre à Brutus.
brutus, après avoir lu la lettre.

— Il me complimente gracieusement… Votre maître, Pindarus, — soit par son propre changement, — soit par la faute de ses officiers, — m’a donné des motifs sérieux de déplorer — certains actes : mais, s’il est près d’ici, — je vais recevoir ses explications.

pindarus.

Je ne doute pas — que mon noble maître n’apparaisse — tel qu’il est, plein de sagesse et d’honneur.

brutus.

— Personne n’en doute… Un mot, Lucilius : — que je sache comment il vous a reçu.

lucilius.

— Avec courtoisie et avec assez d’égards, — mais non avec ces façons familières, — avec cette expansion franche et amicale — qui lui étaient habituelles jadis.