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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 10.djvu/440

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JULES CÉSAR.

erre par le monde et tourne nos épées — contre nos propres entrailles.

Alarme au loin.
caton.

— Brave Titinius ! Voyez, n’a-t-il pas couronné Cassius mort !

brutus.

— Existe-t-il encore deux Romains tels que ceux-ci ? — Ô toi, le dernier des Romains, adieu ! — Il est impossible que jamais Rome — enfante ton égal. Amis, je dois plus de larmes — à ce mort que vous ne m’en verrez verser… — Je trouverai le moment, Cassius, je trouverai le moment… — Venez donc, et faites porter son corps à Thassos : — ses funérailles n’auront pas lieu dans notre camp ; cela nous découragerait… Lucilius, venez ; — venez aussi, jeune Caton ; au champ de bataille ! — Labéon, Flavius, portez nos troupes en avant. — Il est trois heures ; et, avant la nuit, Romains, — il faut que nous tentions la fortune dans un second combat.

Ils sortent.

SCÈNE XVII.
[Le champ de bataille.]
Alarme. Entrent en combattant des soldats des deux armées ; puis Brutus, Caton, Lucilius et autres (47).
brutus.

— Encore, compatriotes ! encore ! oh ! revenez à la charge.

caton.

— Quel bâtard reculerait ? Qui veut marcher avec moi ? — Je veux proclamer mon nom dans la plaine : — je suis le fils de Marcus Caton, holà ! — un ennemi des tyrans, l’ami de ma patrie ! — Je suis le fils de Marcus Caton, holà !

Il charge l’ennemi.