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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/287

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SCÈNE XI.

SCÈNE XI.
[Le camp des insurgés près de Shrewsbury.]
Entrent Hotspur, Worcester et Douglas.
hotspur.

Bien dit, mon noble Écossais ; si le langage de la vérité, — dans ce siècle raffiné, n’était pas tenu pour flatterie, — de telles louanges seraient décernées à Douglas, — que le guerrier le plus éprouvé de cette époque n’aurait pas une renommée aussi vaste dans le monde. Pardieu, je ne sais pas flatter ; je fais fi — des discours flagorneurs ; mais nul — n’occupe, dans l’affection de mon cœur, une plus belle place que vous-même. — Voyons, prenez-moi au mot, mettez-moi à l’épreuve, milord.

douglas.

Tu es le roi de l’honneur. — De tous les puissants qui respirent sur la terre, il n’en est pas — que je n’affronte.

hotspur.

Faites, et tout est bien.

Entre un Messager, apportant une lettre.

— Quelle lettre as-tu là ?

À Douglas.

Je ne puis que vous remercier.

le messager.

— Cette lettre vient de votre père.

hotspur.

— Une lettre de lui ! que ne vient-il lui-même ?