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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/357

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SCÈNE IV.

comme l’histoire de l’Enfant prodigue, ou la Chasse allemande, peinte à la détrempe, vaut mille fois mieux que tous les rideaux de lit et ces tapisseries mangées des mouches. Qu’il y ait dix livres, si tu peux. Allons, n’étaient tes humeurs, il n’y aurait pas de meilleure fille que toi en Angleterre. Va, lave-toi le visage, et retire ta plainte. Allons, il ne faut plus être avec moi de cette humeur-là. Est-ce que tu ne me connais pas ? Allons, allons, je sais qu’on t’a poussée à ça.

l’hôtesse.

Je t’en prie, sir John, que vingt nobles suffisent ! En vérité, je serais forcée d’engager mon argenterie, sérieusement, là.

falstaff.

Renonçons-y ; je me retournerai autrement : vous serez toujours une sotte.

l’hôtesse.

Eh bien, vous aurez la somme, quand je devrais mettre ma robe en gage. J’espère que vous viendrez souper : vous me payerez tout ensemble ?

falstaff.

Vivrai-je ?

À Bardolphe.

Va avec elle, va avec elle ; amorce, amorce.

l’hôtesse.

Voulez-vous que Dorothée Troue-Drap soupe avec vous ?

falstaff.

C’est dit, ayons-la.

Sortent l’hôtesse, Bardolphe, les exempts et le page.
le grand juge.

J’ai ouï de meilleures nouvelles.

falstaff.

Quelles sont les nouvelles, mon cher lord ?