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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/365

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SCÈNE V.

est-ce ainsi que vous me traitez, Ned ? est-ce que je dois épouser votre sœur ?

poins.

Puisse la pauvre fille n’avoir pas un plus vilain sort ! mais je n’ai jamais dit ça.

le prince henry.

Allons, nous jouons comme des fous avec le temps ; et les âmes sages planent dans les nues, et se moquent de nous… Votre maître est-il ici, à Londres ?

bardolphe.

Oui, milord.

le prince henry.

Où soupe-t-il ? Est-ce que le vieux sanglier mange toujours à sa vieille souille ?

bardolphe.

Au vieil endroit, milord, à East-Cheap.

le prince henry.

Quelle est sa compagnie ?

le page.

Des Éphésiens, milord, de la vieille Église.

le prince henry.

A-t-il des femmes à souper ?

le page.

Aucune, milord, si ce n’est la vieille mistress Quickly, et mistress Dorothée Troue-Drap.

le prince henry.

Qu’est-ce que cette païenne-là ?

le page.

Une dame comme il faut, seigneur, une parente de mon maître.

le prince henry.

Parente, juste comme les génisses de la paroisse le sont du taureau du village… Si nous les surprenions à souper, Ned ?