Aller au contenu

Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Quand de mon doigt mouillé
Je tourne la page,
Je tourne aussi des paysages.
C’est Saint-Remy,
Les Antiques, l’ombre des Baux,
Les mûriers
Et les oliviers,
L’huile vierge de mon pays,
Le Rhône, les Saintes, la Crau…

Je connais un gardian qui s’appelle d’Arbaud,
Mais je n’ai pas trouvé son nom
Dans cette belle histoire.
Si je savais la raison
De mon cœur et de ma mémoire,
Mistral je t’aurais déjà dit
Pourquoi, lisant tes vers, je songe à mon ami.

Pardonne-moi
De n’être tout entier à l’accord de ta voix,
Mais Mireille c’est tant la Provence,
Que l’on peut bien y ajouter
Le souvenir et l’insistance
De ceux qui savent la chanter.