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Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/114

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Le temps passe, le temps presse.
Qui sait le blé dont il dispose ?
Il faut aller à la jeunesse.

Mistral, je veux encor te parler de d’Arbaud
Car il vint, comme toi, dans la ville aux fontaines.
Dans les mêmes chemins et dans les mêmes plaines
Se rencontrent, parfois, les hommes les plus beaux.

Le temps passe, le temps presse,
Qui sait le blé dont il dispose ?
Il faut aller à la jeunesse.

Quel est le fils, Mistral, que tu chéris le mieux ?
À qui vas-tu laisser, en t’approchant de Dieu,
Ta couronne qui luit et ton sceptre qui tombe ?

Je vois un cavalier
Qui brandit le trident et cueille le laurier.

Ô Mistral, c’est d’Arbaud qui fleurira ta tombe !