Plus tard, plus tard, dans des années,
Une amoureuse pleurera
Sur mon ombre et ma destinée.
Plus tard, plus tard, dans des années,
Le vent du ciel emportera
La rose qu’on m’aura portée.
Je veux que l’on dresse ma tombe
Près d’une source et d’un cyprès.
Je veux que le jour qui succombe
Me donne un rayon de regret.
Je veux que la route qui passe
Me berce du chant d’un troupeau.
Je veux que l’oiseau de l’espace
Dresse son nid sur mon repos.
Je veux que Dieu qui me pardonne
Laisse deux anges me veiller
Et que Vénus fasse l’automne,
Sur ma pierre, se dépouiller.