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Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/136

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Ainsi l’oiseau du ciel et l’agnelet docile,
Ainsi l’écureuil blond se dérobant au jour
Béniront mon orgueil qui dressa cet asile
Et le vénéreront en en faisant le tour.

Si le temps, plus qu’à moi, vous accorde de grâce,
Si vous viviez tandis que je ne verrai plus,
Vous viendrez, ma Diane aux jeunes dents voraces,
Rôder près de cet arbre odorant et perdu.

Fiévreusement, vous embrasserez sa résine
Croyant qu’elle sera le destin de mes pleurs
Et la plaine onduleuse au couchant des collines
Verra sur le pin noir se greffer une fleur.