Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Je chanterai, car mon orgueil est une armure
Sur laquelle le vent
Peut essayer sa force et ses cris. Mes blessures
Vivent secrètement.
Je vous prendrai la main et nous irons ensemble
Dans l’heureuse saison.
Vous me direz tout bas : « Cette maison ressemble
À l’ancienne maison. »
Je ne vous croirai pas mais feindrai de vous croire,
Sachant que mon amour,
Dans le jardin nouveau, restera la fleur noire
Qui s’effeuille toujours. »
Aix-en-Provence, 1911-1912.