Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/36

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            Où vont ces abbés qui passent ?
            Quelle cloche bat si fort ?
            Ah ! ces offices des morts !
            Les vivants demandent grâce.

            Le défunt appartenait
            À la Faculté des lettres.
            Le suisse conduit les prêtres ;
            Le corbillard apparaît.

            Gratitude, politesse !
            Les chères petites sœurs
            Ont des cornettes en fleur.
            Le notaire et la noblesse

            Suivent avec dignité.
            L’Académie tient le poële
            Et les enfants de l’étoile
            Ont des cierges sans clarté.

            Maintenant c’est le silence,
            Au bord des graves hôtels.
            Seul le mouvement du ciel
            Continue ses révérences.