Que ceux dont les amours cherchèrent le silence.
Dans mon cadre doré,
Mon visage sera celui de la Provence.
Sur mon front je mettrai
L’éclat rouge des fruits que Septembre m’apporte.
Mes yeux se lèveront
Vers un clair paysage empli de feuilles mortes,
Des pins m’entoureront.
Je tiendrai dans mes mains, doucement alanguies,
Le livre de Ronsard
Qui contient les Amours d’Hélène et de Marie
Que je relis si tard.
Mais quel ami, Granet, si cher et si fidèle
Peut m’immortaliser ?
Serai-je, comme vous, d’un Ingres le modèle ?
Pourrai-je reposer,
Dans mon âme d’enfant et ma jeunesse d’homme,
Sur un ciel provençal
Que je veux aussi bleu que votre ciel de Rome ?
Musée provincial,