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Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/129

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Ô ma mère, mes yeux qui sont baignés d’argile
Te voient. Je suis couché près d’un cyprès. La ville
De Charmes-sur-Moselle est en face de moi.
Au jour de la Toussaint, pour que je n’aie plus froid,
Les filles m’ont couvert des bouquets de la plaine.
Je repose. Le vent qui cerne les fontaines
Et monte le plateau me berce doucement.
Ma tête est sur mon sac et Dieu garde mon camp.
Je suis tombé dans un combat, à Rozelieures,
Dans les Vosges… Ne pleure pas ou, si tu pleures,