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Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/69

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LES AMANTS


Un moment d’accalmie au plus grand soir d’orage
Leur permet, sous la pluie et dans l’obscurité,
De partager la nuit avec un paysage
Fait d’ardente promesse et de chaude clarté.

Entre l’ombre et le sang, ils vont vers ces maîtresses
Dont la grâce onctueuse et les bras langoureux,
Dans les premiers combats livrés par leur jeunesse,
Furent les ennemis qu’ils aimèrent le mieux.