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Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/93

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ÉLÉGIE À PIERRE JOURDAN


Nymphes de l’amitié, déesses du courage,
En l’honneur de l’enfant qui, dans ce paysage,
Déploya sa pensée et nourrit son amour,
Cueillez les jeunes buis et pavoisez le tour
Des fontaines d’azur, ces limpides couronnes.
Que Saint-Sauveur s’anime et Jean de Malte sonne !
Roses et carillons pour la mort du guerrier.

Pierre Jourdan, c’est le printemps que vous aimiez ;
Par le ciel déchiré s’engouffre la lumière.
L’arbre crie et déjà le soleil en poussière