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Page:Siefert - Rayons perdus.djvu/22

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Les étoffes de soie aux reflets flamboyants,
Les coupes, les cristaux, les riches pierreries,
Les poignards incrustés, niellés, chatoyants,

Les habits somptueux chargés de broderies,
Les cierges parfumés confondant leur senteur
Avec celle des nuits pleines de rêveries !

Tout ce qu’on peut créer de grand ou d’enchanteur,
Toutes les visions sublimes ou sereines,
Tous les songes fleuris d’un paradis menteur ;

Et les beaux jeunes gens épris des nobles reines,
Sacrifiant leur vie au bonheur d’un moment,
Offrant en holocauste aux pieds de ces sirènes

Leur cœur brave & loyal pour un regard aimant ;
Et les femmes, péris idéales, dont l’âme
Exhale en un soupir le plus pur dévoûment !

Êtres charmants, formés de rayons & de flamme,
Sœurs des lotus sacrés qu’arrose l’eau du Nil,
Vous que la terre tue & que le ciel réclame,