Aller au contenu

Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Derrière les soleils couchés,
Mes anciens rêves sont penchés
Au bord des sources épuisées,
Et, mélancoliques oiseaux,
Regardent fuir avec les eaux,
Les jours morts et les fleurs brisées.

Le long des chemins désertés,
Mes anciens rêves sont restés
Dans les dépouilles du feuillage ;
Ils regardent l’hiver passer
Et, sous la neige, s’effacer
De mes pas lointains le sillage.