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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/142

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DANS LES JARDINS

Dans les jardins tout baignés de lumière
Où la pivoine et la rose trémière,
Comme un trésor, ouvrent au jour qui luit
Leur sein pesant des larmes de la Nuit,

Pour qu’elle y bût une amère rosée
Et ranimât leur corolle épuisée,
J’ai, vers l’Aurore, en vain tendu les fleurs
De mon amour pleines d’ombres et de pleurs.