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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/158

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LES AILES D’OR

Dans le cristal vibrant du verre
Écoute rire à belles dents
La vendangeuse peu sévère
Qui gravit le joyeux calvaire
Où saignent les pampres ardents !

Dans le gai reflet de la coupe
Regarde passer, en chantant,
Les vignerons, joyeuse troupe,
Et le soleil dorer la croupe
De la colline qui s’étend !

Le vigneron met dans la tonne,
Mêlés aux flots du vin vermeil,
Toutes les chansons de l’automne
Et tous les adieux du soleil !