Aller au contenu

Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
4
LES AILES D’OR

Entendras-tu mon cœur dans cette voix immense
Que, sur la vague en pleurs, les vents emporteront,
Toi, par qui mon tourment sans cesse recommence,
Qui d’un exil sans fin m’as mesuré l’affront ?

Ah ! que la mort me prenne et que mon cœur se fasse
Flot vivant, pour venir à tes pieds se briser,
Lorsque la mer et Toi, vous serez face à face,
La nuit mêlant vos fronts sous un même baiser !