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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/210

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LES AILES D’OR

Deux rayons envolés des horizons en feu,
Cherchant un coin d’azur à leur course éternelle,
De leurs scintillements emplirent sa prunelle
Dont un pleur de rosée attendrissait le bleu.

Aux premières rougeurs dont le bois se colore
On vit sa joue en fleur prendre un reflet vermeil :
Telle, aux portes du jour, les yeux pleins de soleil,
La blonde Marina parut avec l’Aurore.

III

Quand Lydia leva son front vers la nuit pure,
L’âme errante des lis dont le frisson du soir
A meurtri le calice et fermé l’encensoir
Baigna, d’un long parfum, sa noire chevelure.