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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/221

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LES AILES D’OR

C’est le souvenir seul qui fait l’espoir charmant.
C’est pour avoir aimé qu’on s’en va, plus aimant,
Vers celle qui nous tend de nouvelles ivresses

Et fixe enfin le vol de nos désirs flottants !
— Mon âme est une fleur qui s’effeuille en caresses,
Mais pour qui chaque amour qui naît est un printemps !