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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/26

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IV

Voici que le printemps jette sur les chemins
Son beau manteau d’azur, de pourpre, d’hyacinthe,
Et, sentant croître une aile à sa nudité sainte,
Emporte jusqu’aux cieux l’haleine des jasmins.

Partout son vol léger trace un sillon de joie ;
Dans un bruit de baisers montent ses pieds vermeils,
Et les liens déchirés des stupides sommeils
Dans l’éther affranchi flottent en fils de soie.