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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/272

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V

Innombrables adieux dont est faite la vie !
Les plus durs ne sont pas ceux qu’on dit aux mourants.
J’ai vu fuir loin de moi celle que j’ai servie
D’un cœur fidèle et doux, comme l’eau des torrents,

Avec mes vains espoirs emportant, dans sa course,
Tous les chants de la rive et tout l’azur des cieux,
De mes rêves sacrés d’un trait vidant la source
Et me laissant meurtri dans l’air silencieux.