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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/276

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VII

Ô sinistre moisson sur nos plaines couchée,
Et de quelle semence étaient pleins nos sillons !
Ce n’est plus d’épis lourds que la terre est jonchée
Et le fer, sur nos champs, verse les bataillons.

Le silence est venu sous le vent des mitrailles,
D’une invisible faux rasant le sol lointain,
Et les soldats frappés dorment sans funérailles,
N’ayant, pour les pleurer, que les pleurs du matin !