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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/278

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VIII

Comme d’un lourd creuset rouge encore des flambées,
L’or tiède du couchant s’évapore dans l’air,
Et des heures du jour dans l’Océan tombées
Emporte le bruit grave et doux dans le ciel clair.

Pour les enfantements de l’aurore prochaine,
La terre se recueille au bord du firmament,
Et les germes obscurs de la rose et du chêne
Dans ses flancs assoupis montent confusément.