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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/38

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Sur les ailes du flot l’azur ne pose plus
Son reflet comme au vol d’un oiseau qui s’effare,
Et, tel un vieux chasseur sa lointaine fanfare,
L’hiver enfle la voix rythmique des reflux.

N’entends-tu pas sonner l’appel des jours moroses
Et la meute des vents aboyer dans les airs ?
Reviens ! — La neige, au moins, dans nos jardins déserts,
Couche un linceul de lis sur le tombeau des roses.