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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/272

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combustion spontanée dans le remblai du viaduc des combes

des volcans, les pyrites des schistes houillers déposées en grande quantité sur le remblai près le viaduc des Combes vous expliquent toutes les phases de la combustion observée sur ce remblai.

La combustion sans fumée, sans affaissement, a eu lieu d’abord sous l’influence de l’air ambiant. Dès les premiers dépôts, elle a été constatée par les ouvriers et les glaneurs de charbon.

La combustion plus avancée, plus inquiétante, s’est toujours manifestée après les pluies, lorsque l’air ambiant était additionné d’eaux pluviales. L’ingénieur, pour la ralentir, a arrêté d’abord la circulation de l’air dans une galerie de drainage, en oblitérant la bouche d’une de ces galeries pratiquées sur l’épaisse muraille de soutènement. Aussitôt le foyer de combustion s’est reporté, avec une très grande intensité, sur l’autre bouche en produisant un affaissement du talus. Cette seconde ouverture a été oblitérée hermétiquement, à son tour, et, dès ce moment, la combustion s’est ralentie, et les affaissements de talus consécutifs à des émanations de vapeurs brûlantes ont fini par disparaître. Depuis, cette combustion spontanée n’a pas pris cette intensité qui avait fait désirer à notre honorable président que la Société fût mise au courant de ce phénomène qui a étonné le pays. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire avec l’espoir de nous avoir fait comprendre.

J. Récipon ; A. Arssac.