Aller au contenu

Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/421

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
418
procès-verbaux

tous les papiers et titres qui s’y trouvaient. Notre honorable Président ajoute que, depuis longtemps, il s’occupe de cette question et que, de concert avec l’architecte de la ville, il avait fait, il y a quelques années, les plans et devis d’une construction remplissant toutes les conditions nécessaires pour éviter le retour de semblables sinistres.

L’assemblée s’associe unanimement au désir exprimé par MM. A. Jacotin et Aymard et émet le vœu qu’à sa prochaine séance, le conseil municipal de la ville du Puy s’occupe de prendre d’urgence les mesures pour préserver de l’incendie nos archives municipales.

M. le Président annonce que le Musée a été enfin évacué par la troupe et que M. le Maire en a livré l’entière jouissance aux conservateurs qui dorénavant auront un cabinet spécial. Lorsque les ressources de la ville le permettront, le conseil des conservateurs a l’intention de demander le transfert au Musée de la bibliothèque publique. En attendant, et pour prouver tout l’intérêt que le conseil municipal porte à cet établissement communal, M. le Président est heureux d’annoncer à l’assemblée qu’une nouvelle somme de 100 fr. a été mise à la disposition des collections d’histoire naturelle.

À propos du Musée, M. Aymard donne quelques détails fort intéressants sur le classement, par groupes chronologiques, des antiquités lapidaires. Le troisième groupe qu’il vient d’achever, a été surtout élevé à L’aide de pierres provenant de notre cathédrale.

Dans le nouveau groupe, en ce moment en construction, une tête placée au centre d’une arcature a vivement attiré l’attention de M. Aymard qui n’y voit que la représentation, au XIe siècle, de l’empereur Charlemagne, dont le grand souvenir s’est perpétué à travers les âges.

En terminant son intéressante communication, M. Aymard fait ressortir tout l’intérêt qui s’attache au classement des antiquités lapidaires disposées pan âges et par groupes. C’est, selon lui, le plus sûr moyen d’enseigner l’art épigraphique et l’art décoratif, deux questions qui passionnent de nos jours l’opinion publique et qui, au moment de la grande Exposition universelle, ont provoqué d’intéressants commentaires de la part d’un artiste éminent, M. Pillet, inspecteur de l’enseignement primaire, dans un rapport lu à la dernière réunion de la Sorbonne.

La Société, sur la proposition de M. I. Hedde, vote de vives félicitations à M. Aymard pour le soin laborieux et érudit qu’il met à classer les collections lapidaires de notre Musée.

M. le Président attire l’attention de l’assemblée sur un tableau envoyé