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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/434

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431
des séances


LE MAOU MARIDA


1

Ichi venez, dzouainesse,
Per ougi la tristesse
D’en’hommé marida :
Ché touti dien lé ca,
Chasquiu de prendre finne
Que sorte bian de peine
De bian de pinsements,
Que baïlent de tourments.


2

O dzouaïnes cambarades,
Vous conte pas de fabes,
Fatza pas couma ieou,
Marida pas ta léou.
N’ai pris una coumaïre,
Que quo dijio tout faïre,
Blanchi et cordiura,
Sa pas même fiava.


3

A quelle digoubiade
Assette sa budzade,
Me la tsougué lava ;
Me la tsougué lava ;
In bé quella budzade
Passère ma dzournade :
Sans pô ni maï sans vi,
Quoueï la vide d’in chi.


4

M’in vinguère d’y lavaire,
Coume vesez pecaïre ;
Crejo d’ana dina,
Gi de fios aiuma.
Trobe ma digoubiade,
Sans fio ni sans flambade,
Y caïre d’y chantou,
Dormio comme in souchou.


5

Ma goubelle bavave ;
Dien son bressaou piurave,
Mon paoure petioutou,
L’eimourère y tetou.
Quand bade l’escourelle,
De que faï ma goubelle,
Dien le lei se bouté,
A peuï badé le bé.


6

Sous la vio de l’estrade,
Coum in bon cambarada,
A l’aïque me tzouguà na,
Et mon fio aquiuba.
Par faïre meï visselles,
Lava mas escudelles,
Balaya moun estaou,
Semblave in pasturaou.