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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/460

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des séances

M. Aymard fournit de curieux renseignements sur une hache et un bracelet préhistoriques, découverts près du Monastier et sur les débris d’un mobilier funéraire trouvé à Saint-Paulien.

À propos des industries nouvelles introduites dans la Haute-Loire depuis ces dernières années, M. le Président donne des détails sur les fabriques de liqueurs qui sont en voie de prospérité dans notre département. Notre confrère, M. Rumillet-Charretier, créateur de la distillerie du Velay dont les produits perfectionnés lui ont valu d’honorables récompenses à la suite de concours départementaux, a introduit une culture spéciale, celle des plantes aromatiques sur un terrain de 31 ares, situé avenue de Vals. On y remarque, en épais massifs, la verveine odorante, la mélisse citronnée, la menthe, l’angélique, la marjolaine, le thym, l’hysope, la sauge, la grande et la petite absinthe.

Ces plantes parfumées, distillées par la vapeur, entrent dans la composition de liqueurs excellentes, et notamment de la Verveine du Velay, fort appréciée.

Une discussion assez vive et basée tantôt sur la pratique, tantôt sur le raisonnement, s’élève entre les partisans de la race locale, la petite poule du pays, et ceux des races étrangères, parmi lesquelles celle de Houdan tient le premier rang. Il résulte de cette discussion que, plus robuste, mieux acclimatée, trouvant elle-même sa subsistance avec plus de facilité, la race locale pond médiocrement, mais quand même ; que la race de Houdan, livrée à elle-même et privée de tous soins, pond moins abondamment et des œufs plus volumineux. Mais si, à l’absence de soins, vous faites succéder ceux qui sont et devraient être donnés à la volaille pour en obtenir un produit rémunérateur, les œufs des volailles du pays, en restant petits et en devenant sensiblement plus abondants, le sont cependant beaucoup moins que ceux des races étrangères qui donnent alors des résultats beaucoup plus avantageux.

M. le Président résume les débats en disant que la Société doit encourager les cultivateurs à élever des volailles de races choisies, houdan, fléchoise, bressane, dont la vente sur les marchés est plus avantageuse ; elle doit, toutefois, leur faire comprendre que, pour obtenir de ces races un bénéfice réel, il est indispensable de leur fournir un bien-être supérieur à celui qui est donné aux races locales : un poulailler en contact avec l’écurie, par conséquent chaud en hiver ; une nourriture supplémentaire, surtout pendant les froids de l’hiver ; enfin, des soins hygiéniques donnés soit par le propriétaire en nettoyant, aérant, et tenant très secs les poulail-