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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/467

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procès-verbaux

mercie M. Béliben de ses trop élogieuses paroles ; il fera tout son possible pour s’en rendre digne. M. Langlois prend alors place au bureau et adresse à la Société les paroles suivantes :


« Messieurs,

« Ce n’est pas sans une vive émotion que je m’assieds à cette place ; car si, d’un côté, je dois vous remercier de l’insigne honneur que vous me faites, en me nommant votre Président, de l’autre, je dois considérer la grandeur de la tâche que vous m’imposez et me demander si mon intelligence et mes forces suffiront à la remplir dignement.

« Profond érudit, causeur disert et infatigable, possédant des connaissances aussi sérieuses que variées, mon honorable prédécesseur pouvait à lui seul remplir utilement une de vos séances ou suppléer à l’avantage de tous à un ordre du jour incomplet. Cette direction, Messieurs, je n’ai ni le pouvoir ni la volonté de la suivre. Pour le faire il faut posséder une érudition pour ainsi dire universelle et, si je m’engageais dans cette voie, mon insuffisance y serait vite mise à découvert. Mais, le pourrais-je, telle n’est pas la marche que j’adopterais comme votre Président ; ce n’est pas celle, à mon avis, qui peut faire progresser et rendre véritablement utile une Société comme la nôtre. J’ai la conviction qu’une seule porte lui est ouverte pour arriver à ce but : le travail du plus grand nombre possible, le concours de tous. Tout le monde n’a pas le temps, la possibilité peut-être de faire une œuvre spéciale ; je demanderai aux hommes de loisir, de science, de cabinet, de nous fournir des mémoires qui peuvent, je le sais, nous arriver en nombre suffisant ; mais je demanderai à tous, leur assistance à nos séances, leur impression à la suite d’une lecture, leurs remarques pendant une discussion ou à la suite d’une communication verbale.

« À votre Président le soin de diriger vos séances, à vos intelligents et laborieux secrétaires, dont le zèle ne nous fera pas défaut, la tâche de coordonner, de classer, de grouper les idées de chacun et, de ce qui semblait de prime abord n’être qu’un amas confus, sortiront, soyez-en convaincus, un ensemble complet,