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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/11

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mémoires

statue de Lafayette par Bartholdi, élevée récemment à New-York, un plan de la Bastille, des gravures coloriées représentant les drapeaux de la Garde Nationale Parisienne avec cette inscription : « Tableau général de la Garde Nationale de Paris, dédié au marquis de Lafayette par l’officier Darnaud, etc., etc. »

Cette chambre devint, en 1800, le cabinet de travail du Général.

Au premier étage, se trouvent, en outre, une modeste chapelle, n’ayant de remarquable qu’un Christ en croix signé Le Chevalier Bailly et daté de 1735, une salle à manger et plusieurs vastes chambres à coucher ornées de portraits, d’armes d’honneur, de souvenirs de toute sorte offerts à Lafayette en France ou en Amérique.

La description de ces nombreux objets et de tous les meubles du château excéderait les limites de notre cadre[1]. Bornons-nous à consacrer quelques lignes au petit musée organisé dans la tour dite du trésor, ayant dû autrefois servir de chartrier, et dont une porte de fer défend l’entrée. Il renferme les objets suivants conservés avec un soin pieux :

Une dalle, tirée des cachots de la Bastille, sur laquelle sont gravées les effigies de Louis XVI, de Bailly, de Lafayette avec l’inscription suivante :

Ex unitate libertas, anno primo 1789.

Deux petits canons forgés avec les verrous de la vieille prison d’état et portant les inscriptions :

La Patrie ou la Loi peut seule nous armer.

Mourons pour la défendre et vivons pour l’aimer.
La Loi dans tous états doit être universelle ;

Les mortels, quels qu’ils soient, sont égaux devant elle.

  1. Nous publions en appendice, no 1, l’inventaire du mobilier du château dressé en 1792 et qui fait revivre sa physionomie ancienne. Un grand nombre des meubles portés sur cet inventaire existent encore à Chavaniac.