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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/161

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mémoires

mon âme pour la charité et saincte affection qu’il vous plaist de montrer envers notre sainct ordre, vous assurant que l’obligation que j’en ressens est si grande qu’elle m’a mis dans l’impuissance de vous en pouvoir dignement remercier, et sera Dieu, que je prie vous en vouloir estre la digne recompense. Quant à l’acceptation de lad. place, je ne puis pour maintenant respondre autre chose, sinon que j’honore vos sainctes intentions et le sentiment honorable qu’il vous plaist d’avoir de notre religion, pour à quoy correspondre j’envoiroi au premier jour quelques pères pour voir led. lieu et vous donner toute la satisfaction que vous pouvez esperer de celui qui desirera en toutes occurences qu’il est de cœur et en vérité, monsieur, en votre revme et illme seigneurie, le très humble et très obéissant serviteur. »

« Ce 21 décembre 1626. »


No 388. — À Monsieur Bertrand, juge-mage de la ville du Puy, en Velay.

« Monsieur, j’ay veu fort volontiers M. le prevost de l’eglise cathédrale de Nostre Dame du Puy, votre frère, tant pour sa modestie et autres belles qualités que pour appartenir à une personne que j’honore beaucoup. J’ay entendu les puissantes raisons qu’il m’a advancées pour me faire accepter le lieu que M. l’evesque de lad. ville et les principaux d’icelle offrent gratuitement à l’ordre pour y loger nos religieux ; et parce que je sçay que vous avez la meilleure en l’entreprise de ce bon œuvre, je vous en remercie particulièrement, avec toute l’humilité et affection que je doibs à vos merites, et à la charité chretienne que vous avez tousjours démontrée au bien de notre ordre, de laquelle nous avons ressenti les effets si signalés qui m’obligent à en conserver une perpétuelle souvenance de recognoissance envers vous. Je vous la tesmoigneray en toutes les occurences que je cognoistray au bien de votre service. Quant à l’acceptation de cestre offre gracieuse, je m’en rends au rapport que vous en faira led, sieur prevost, vous assurant que je n’obmet-