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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/223

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TESTAMENT
de
CLAUDE-YVES, MARQUIS D’ALÈGRE
6 novembre 1664.



La ville d’Alègre est dominée au nord par une butte que surmontent les ruines du château des seigneurs de ce nom. Détruit par un incendie le 13 novembre 1698, après avoir été occupé durant plusieurs siècles par l’une des puissantes familles du pays, il n’offre aujourd’hui aux regards attristés qu’un amas de décombres d’où surgissent encore fièrement deux tours massives, reliées à une grande hauteur par des mâchicoulis en encorbellement, du plus pur gothique.

Si le manoir féodal n’est plus debout l’histoire néanmoins a conservé le souvenir de la forte race qui l’habita et s’éteignit au milieu du XVIIIe siècle avec la maréchale de Maillebois, fille du dernier marquis d’Alègre, maréchal de France.

Passionné pour l’étude du passé et tout ce qui se rapporte aux chroniques de notre pays, nous nous estimons heureux de consacrer à notre Revue un des rares documents que n’a pas consumés l’incendie de 1698 et qui concerne l’illustre maison d’Alègre. Cette pièce originale, conservée dans les archives de la famille Grellet, dont le vieux nom est intimement lié à l’histoire d’Alègre, nous a été communiquée, de la manière la plus obligeante, par son représentant actuel, direct descendant de Barthélemy, légataire nommé dans l’acte testamentaire que nous livrons à l’impression.