Les 60 litres de vin que j’ai laissés dans le marc, et qui étaient de qualité inférieure, peuvent être évalués à 36 fr. l’hectolitre, soit |
21 | 60 |
40 kilog. de sucre à 1 fr. 20 |
48 | » |
Manutention et pressurage |
5 | » |
Total |
74 | 60 |
C’est donc une dépense de |
74 | 60 |
ou en chiffres ronds |
75 | » |
Moyennant laquelle j’ai obtenu : Vin coulé, que j’évalue à 40 francs l’hectolitre, 240 litres, soit |
96 | » |
Vin de pressoir, 60 litres à 36 fr. |
21 | 60 |
Total |
117 | 60 |
Dépenses |
75 | » |
Bénéfice |
42 | 60 |
Le produit de cette fabrication, faite exclusivement avec du sucre transformé en alcool et les principes contenus dans le marc de raisin, ne renferme aucune substance nuisible à la santé. C’est du vin aussi hygiénique que le produit direct de la vendange. Il faut seulement observer que cette fabrication ne peut être avantageuse que tant que le vin se maintiendra à des prix élevés ; s’il revenait à des cours modérés, la dépense restant sensiblement la même, il n’y aurait plus d’avantage réel à faire du vin de sucre, dont le prix de revient serait aussi élevé que le vin de production directe.
Dans notre pays, où le produit des vignes est en partie employé à faire du vin blanc, le sucrage, immédiatement après cette première opération, présenterait des avantages très grands dont les pays producteurs de vin blanc, avec du raisin rouge, ont su tirer un excellent parti. La matière colorante et le tannin, restés en totalité dans le marc, peuvent alors fournir, avec l’alcool du sucre, un vin de qualité supérieure à celui qu’on aurait obtenu