Aller au contenu

Page:Société de l’enseignement supérieur - Revue internationale de l’enseignement, volume 37, juin 1899.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
REVUE INTERNATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT

présidence d’un professeur universitaire ; l’examen aura lieu une fois par an, du 20 au 25 juin exclusivement.

Avant d’aborder un autre point de la nouvelle organisation scolaire, disons quelques mots sur la manière dont les élèves peuvent s’inscrire dans les premières classes du lycée et du gymnase. Auparavant, vu le nombre croissant des enfants désirant s’instruire, il arrivait qu’il y avait même 100 élèves par classe ; on comprend d’ici l’impossibilité de s’en occuper et de donner une instruction bien soignée. La nouvelle organisation limite le nombre des élèves à 50, pour les quatre premières classes du lycée et du gymnase et à 40 pour les autres classes du lycée. Pour s’inscrire il faut avoir 11 ans au moins et avoir le certificat de l’école primaire[1] (art. 15). Si le nombre des demandes est trop grand et plus grand que le nombre des places disponibles, on admettra jusqu’à la concurrence des places libres seulement les candidats, qui dans leur certificat de l’école primaire, auront eu la meilleure note pour le roumain et l’arithmétique. En cas de besoin, on pourra instituer des classes parallèles.

Au point de vue des méthodes pédagogiques, cette disposition, quoiqu’elle ait été taxée de réactionnaire est excellente, car que pourraient faire les meilleurs professeurs avec 153 élèves par classe ! Rien ou à peu près rien… M. C. Dimitrescu-Iasi, dans son excellent rapport, qui restera une des plus belles pages de la littérature pédagogique roumaine, s’exprime à ce sujet dans les termes suivants : « Quand on réfléchit à ces cinq heures par jour, que nos écoliers perdent assistant seulement sur les bancs de l’école, tandis que l’école devrait être le vrai lieu où ils doivent apprendre leurs leçons — alors seulement on peut comprendre le terrible mal qu’a produit la population trop nombreuse des écoliers dans une classe[2]. L’État, ajoute M. Dimitrescu-Iasi, doit s’occuper de l’organisation des écoles professionnelles, pour répondre aux aspirations de ceux qui ne sauraient être admis au lycée ; de cette-manière un vaste champ sera ouvert aux aptitudes professionnelles,

tant soit peu négligées jusqu’ici ».

(À suivre).
N. Vaschide,
lauréat de l’Université de Bucarest.
  1. Le temps d’inscription est du 16 au 31 août inclusivement.
  2. Le rapport du comité des délégués de la Chambre concernant le projet sur l’enseignement secondaire et supérieur. Bucuresci. 1898, pp. XV. 1 vol. in-8.