Silène. — Divinité, Fortune et toi, Génie qui mets sur la bonne voie, donnez-moi d’atteindre l’objet de la poursuite où je me lance, de suivre à la piste le ravisseur, le chasseur, le voleur de Phœbos qu’on a dépouillé clandestinement de ses génisses. — (Aux spectateurs.) Y a-t-il quelqu’un dans cette foule qui ait vu la chose ou en ait entendu parler ? Il ferait acte d’ami, s’il me le disait, et il rendrait un grand service au roi Phœbos.
Le Chœur. — (Petit couplet de trois lignes, dont il ne reste plus que cinq syllabes.)
Silène. — (Au public.) Y a-t-il quelqu’un, oui ou non, qui le sache ? — (Pas de réponse.) — M’est avis alors qu’il faut aussi que je me mette ardemment à l’ouvrage.
Premier Demi-Chœur. — Un dieu ! Un dieu ! Un dieu ! Un dieu ! Hardi ! Hardi ! Nous le tenons, c’est sûr : arrête, ne va pas plus loin.
sans compter le vers 19 de la XVIIe colonne qui débute par l’adjectif ἐλεύθερο[ι. Silène et ses fils sont donc des esclaves, mais quel est leur maître ? Hunt déclare la question obscure et il n’a pas tort. Cependant, en se laissant guider seulement par le bon sens, puisque c’est Apollon qui leur promet la liberté, pourquoi ne pas faire de Silène et des Satyres les esclaves d’Apollon ? Dans le Cyclope ils le sont bien de Polyphème. Il semble, en effet, que dans le drame satyrique le chœur était l’esclave d’un des personnages principaux :