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Page:Souvenirs d'enfance de Sophie Kovalewsky.djvu/13

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vi
avant-propos

proposé six ans de suite, sans succès, par l’Académie de Berlin : « Perfectionner en un point important la théorie du mouvement d’un corps ».

Ceux qui ont connu l’illustre savante n’ont pas oublié la femme aimable et attrayante, que sa naissance et sa première éducation semblaient si peu destiner à la science. Elle-même voulut retracer le contraste du début de sa vie avec son étonnante carrière scientifique, et elle le fit dans une autobiographie, qu’elle entreprit d’écrire en russe peu après son triomphe à Paris ; elle commença par ses souvenirs d’enfance, mais surmenée par un travail excessif, autant que par les agitations d’une existence fiévreuse, elle ne put aller au delà de cette première partie de sa vie ; elle succomba en 1891, emportée par une courte maladie.

Les Souvenirs d’enfance s’arrêtent au moment où Sophie, âgée de treize à quatorze ans, entrevoyait la vie avec une ardeur peu ordinaire pour une enfant de cet âge ; l’interruption du récit est regrettable ; Mme Leffler en donne la suite dans la Biographie qu’elle publia en suédois, peu après la mort de Mme Kovalewsky. C’est pourquoi la réunion de ces deux ouvrages nous a paru intéressante.

Anna-Charlotte Leffler ne connut Sophie qu’au