Aller au contenu

Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Déjà les Espagnols protestent, et chacun
S’insurge contre un privilège inopportun
Qui soumet le destin de nos villes aux vôtres
Et relève un pays au détriment d’un autre !
Il m’a donc fallu dire, au nom des Anversois,
Qu’il ne s’agissait plus d’aucun prêt, quel qu’il soit,
Et qu’on n’aboutirait jamais à nulle entente,
Si Bruges se prévaut de ces lettres patentes !

CORNEILLE

Alors ?

PIERRE

Alors ? J’étais certain que Bruges comprendrait
Que ce qu’on lui demande est dans son intérêt,
Puisqu’elle attend l’argent des Anversois…

CORNEILLE

Puisqu’elle attend l’argent des Anversois… Alors ?

PIERRE, s’animant,

Alors ? J’ai gaspillé mon temps et mes efforts,
Et je me suis buté contre un entêtement
Dont on n’a pas idée ! (Souriant) Entêtement flamand !

CORNEILLE, toujours grave,

Alors ?

PIERRE

Alors ? Je me suis dit que vous seul aujourd’hui,