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Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/15

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À chaque bout de la table, les deux jeunes garçons attendent les ordres de la vieille servante.

Au dehors, derrière les carreaux foncés de la fenêtre et de la porte fermées, on devine l’éclat du soleil. Par terre sont déposés deux plateaux où se trouvent des verres et des coupes de diverses grandeurs ainsi que des cruches de grès et d’étain. Sur le coffre, près de l’escalier, dans une aiguière de cuivre, des fleurs s’épanouissent. La porte, à droite, est grande ouverte.

L’APPRENTI, à Mère-Flandre,

Ici ?

MÈRE-FLANDRE, sur un ton de servante-maîtresse,

Ici ? Non ; reculez encore… (Ils reculent) C’est assez !

(Tandis qu’ils déposent la table, Mère-Flandre se dirige vers la porte de droite et, du seuil, interpelle Gertrude dans la chambre voisine)

Tout au fond, sur la planche au linge damassé,
La grande nappe… Bien…

L’APPRENTI, à Mère-Flandre qui revient,

La grande nappe… Bien… C’est tout ?

MÈRE-FLANDRE

La grande nappe… Bien… C’est tout ? Le Maître a dit
Qu’il était convenu qu’on viendrait à midi,