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Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/162

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GERTRUDE, émue,

Dis ? Je veux t’emmener ! Maintenant ?

PIERRE, avec autorité,

Dis ? Je veux t’emmener ! Maintenant ? Tout de suite !

GERTRUDE, craintive,

Pierre…

PIERRE, parlant rapidement, visiblement inquiet,

Pierre… Il le faut ! La nuit protège notre fuite…

GERTRUDE, subjuguée par l’accent de Pierre et se laissant envelopper
dans le manteau qu’il a pris sur la table,

Mon Dieu… Mon Dieu…

PIERRE

Mon Dieu… Mon Dieu… Prends mon manteau ; la brise est rude ;
Je sais où te mener hors la ville…

En disant ces mots, Pierre, entraînant Gertrude, a déjà fait quelques pas vers la porte d’entrée quand, brusquement, la porte du palier s’ouvre sous la main de Mère-Flandre. À côté de la servante Corneille, à moitié vêtu.
CORNEILLE, rudement,

Je sais où te mener hors la ville… Gertrude !