Aller au contenu

Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Nous permet d’espérer qu’ils vont s’évanouir,
Vous ne parvenez plus même à vous réjouir !

MÈRE-FLANDRE, grognant,

Pour une caravelle ou pour une galère
Au port, se réjouir ! Vraiment, la belle affaire !
Un navire ! Mais c’est le bon Dieu qui l’envoie !
Un navire !… On en pleurerait, de votive joie !

CORNEILLE, s’installant derrière la table,

Vous vous plaindrez toujours ! Soit ; c’est de la manie ;
Assez !…

(À ce moment on frappe à la porte d’entrée)

Assez !… On frappe…

(Mère-Flandre va jusqu’à la porte et l’ouvre et Jooris paraît)

Assez !… On frappe… Ah ! Ah ! Jooris !

JOORIS, sur le seuil,

Assez !… On frappe… Ah ! Ah ! Jooris ! La compagnie.
Bonjour.

Lentement, d’un geste las, le vieux marin a tendu la main à Gertrude puis à Corneille ; il a salué Mère-Flandre d’un mouvement de tête. Un long manteau, fourré d’écureuil, l’enveloppe jusqu’à mi-jambe ; il porte de gros souliers de cuir. Les longues mèches de cheveux qui, de dessous son bonnet, lui tombent sur les oreilles et dans le cou sont grises maintenant.