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Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/136

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JEAN (se dirigeant vers la porte du fond)

J’y pense, tout à coup… C’est bien, c’est bien ; j’y vais

LA MÈRE (voulant le retenir)

Mon Jean, prends garde !

JEAN

Mon Jean, prends garde ! À quoi ?…

LA MÈRE

Mon Jean, prends garde ! À quoi ?… Ces hommes sont mauvais !
Ils sont nombreux ! Il fait nuit profonde !…

JEAN (exalté)

Ils sont nombreux ! Il fait nuit profonde !… Qu’importe !
Je la ramènerai ici, vivante ou morte !

LE PÈRE (voulant aussi l’arrêter)

Jean !…

JEAN

Jean !… Non, mon père ! Non ! Je la ramènerai !
Elle est à moi ! C’est mon devoir !

Il sort en courant.
LA MÈRE

Elle est à moi ! C’est mon devoir ! Mon Dieu !