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Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/34

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LA MÈRE

Mère !Quand une femme aime son fils, vois-tu,
Elle a tous les défauts et toutes les vertus.
Mon cœur est égoïste et tendre, généreux
Et sans bonté, selon que mon fils est heureux !…

KAATJE (l’embrassant)

Ah ! mère, ne dis pas cela pour moi, qui sais
Que si ton bon amour l’a toujours caressé,
Cet amour fut câlin, attentif, indulgent
Et aussi maternel pour Kaatje que pour Jean.

LA MÈRE (se dégageant)

Il vient !…

JEAN (sort de nouveau de la chambre et s’arrête sur le palier)

Il vient !… Avancez-vous ? J’entends un bavardage
Joyeux, qui me fait craindre un peu pour mon bagage !
Vous parlez ! Vous parlez !

KAATJE

Vous parlez ! Vous parlez !C’est à peu près fini.

JEAN

Ah ! J’arrive !

Il rentre dans la chambre.