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Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/79

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JEAN

Parle donc ! Je ne puis dire toute l’histoire
Maintenant… mais voici ce qu’il faut en connaître :
Nous sommes mariés depuis trois mois ; un prêtre,
Devant le saint autel d’une église romaine,
Nous a bénis… ma femme est là… je la ramène…
Oui ! Je sais tous mes torts ! Mais je vous certifie
Que cette femme est digne d’être votre file,
Et de prendre avec moi place à votre foyer…
Mais si tel n’est pas votre avis… si vous croyez
Ne pas pouvoir, hélas ! lui faire bon accueil,
C’est bien !… C’est pour cela que je m’arrête au seuil !…

LA MÈRE (éplorée)

Jean !

LE PÈRE

Jean !Toi ! Qui devais croire à notre bienveillance.
Si tu dis vrai, pourquoi tes craintes, ton silence ?

JEAN

Père…

LE PÈRE

Père…Si tu prétends rentrer la tête haute
Ici, pourquoi cacher cela comme une faute ?…