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Page:Spenlé - Novalis.djvu/395

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NOVALIS DEVANT LA CRITIQUE

CHAPITRE Ier
LES COURANTS D’OPINION
DANS LA CRITIQUE

LA « LÉGENDE » ROMANTIQUE

Lorsque Novalis mourut à 29 ans, personne, — et lui-même moins que personne — n’eût pu prévoir que son souvenir subsisterait. Le grand public l’ignorait complètement. Il n’avait paru de lui que quelques poésies et quelques aphorismes politiques (Blumen. — Glaube and Liebe) dans les Annales de la monarchie prussienne, quelques fragments sur la physique (Blüthenstaub) dans l’Athenæum et, dans la même Revue, un long poème obscur, les « Hymnes à la Nuit ». — Henri d’Ofterdingen restait inachevé. — La première édition des Œuvres, très incomplète, publiée par Tieck et Frédéric Schlegel en 1802, passa à peu près inaperçue de la critique. Aucune des grandes Revues de Berlin, d’Iéna ou de Leipzig, — généralement hostiles aux jeunes auteurs romantiques — n’en apporte même la mention bibliographique. — Cependant le « Nekrolog » de Schlichte-