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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/114

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refusait aux seconds et obtenaient beaucoup plus de succès près de leurs contemporains. On leur savait gré d’avoir confiance dans l’avenir ; on appréciait les subtiles considérations scientifiques, philosophiques et stratégiques, par où ils prouvaient qu’un nouveau retour offensif des armées musulmanes était invraisemblable et impossible. On aimait à les entendre discourir, ne fût-ce que pour achever de se rassurer soi-même.

Quant aux autres, il n’y aurait pas à mentionner les sinistres prophéties qu’ils rééditaient sans cesse, si les événements n’avaient, d’une façon bien malencontreuse, justifié leurs appréhensions. Et puis, on ignore ordinairement que ce fut par leurs soins et avec leur appui que s’organisa cette fameuse Ligue contre la paix, dont la vogue occupa un