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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/131

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Ce ne fut pas une guerre ; l’Asie et l’Afrique barbares débordaient à la fois sur l’Europe.

Dès le premier choc, celle-ci plia ; elle ne possédait ni marine, ni armées, ni travaux de défense, ni administration quelconque, sauf quelques centaines de mille de petites organisations municipales disparates, hors d’état de s’entendre en deux ou trois semaines pour combiner une action commune. Certaine de sa supériorité scientifique, elle vivait depuis des générations dans l’idée aveugle que les découvertes de ses chimistes et de ses ingénieurs lui garantissaient une éternelle sécurité. Elle oubliait seulement que, au milieu de la pacification générale, elle avait absolument négligé l’entretien de sa machinerie destructive ; elle oubliait surtout que, au premier et au deuxième