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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/36

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lustres penseurs rédigèrent d’admirables systèmes ; certains apôtres, mieux inspirés, suscitèrent une multitude d’émeutes sanglantes qui entretinrent la foule dans la conscience de ses droits et qui valurent à la plupart des chefs des situations avantageuses. Le progrès général n’en marchait pas moins avec une extrême lenteur ; il fallut qu’une simple question dynastique et nationale vînt par hasard à surgir pour provoquer un cataclysme et donner aux aspirations légitimes de l’humanité une recrudescence nouvelle.

La guerre franco-allemande, provoquée par les ambitions particulières du roi Guillaume et de l’empereur Napoléon III, fut le mal d’où les circonstances devaient faire jaillir le bien. La proclamation seule de la Commune de Paris eût suffi à payer les milliers de cadavres semés sur les champs